(plan extrait du site « Le Parisien »)

Ça y est, les Jeux Olympiques de Paris annoncés en grande pompe depuis 2017 sont lancés !
Sept ans plus tard, nous avons pu observer une succession de réussites, qu’elles soient organisationnelles, artistiques ou sportives. Quelques polémiques inévitables aussi, mais il ne s’agit pas là d’en débattre.

Le sujet qui nous intéresse, c’est le bois.

Parce que ces Jeux Olympiques vont nous laisser un énorme héritage du fait des infrastructures qui ont été créées pour leur déroulement.
La volonté affichée par l’état, la SOLIDEO, France bois 2024, etc., était de promouvoir toute une filière, ses compétences, ses savoir-faire, et surtout la vertu du matériau bois.
Voici ce que nous pouvons en dire au travers de l’expérience de GUSTAVE sur le sujet.

En premier lieu, parlons de l’ouvrage majeur de ces jeux : Le village olympique.

On nous avait annoncé des bâtiments en structure 100% bois, avec 100% de bois français pour les immeubles jusqu’à 28m de hauteur, et 50% de bois français au-delà ; des bâtiments 100% réversibles pour accueillir les athlètes durant les jeux puis vivre une seconde vie plus durable.
Le village des athlètes représente près de 320’000 m2 de surface de plancher construits en 3 ans.

Du côté de chez GUSTAVE, nous avons pris en charge les études de tous les lots en bois de l’écoquartier qui a été érigé sur l’Île-Saint-Denis, des premières esquisses jusqu’au suivi des travaux, ainsi que les études EXE pour la quasi-totalité des bâtiments ; tout cela sous mandat de la copromotion PICHET / Legendre Immobilier.
Et force est de constater que la promesse n’est pas loin d’avoir été tenue.

Rien que pour ce quartier, nos équipes ont étudié 16 bâtiments, tous différents :

Nous pouvons donc confirmer qu’il s’agit réellement d’un écoquartier. Avec une partie significative, voire majoritaire de construction bois.

Les entreprises qui se sont partagé ces bâtiments sont françaises, et ont utilisé une grande partie de bois français :
E-Loft / Euro Performance– CCL – GIPEN/ROUX – RUBNER – CILG
Il faut y être allé en phase de chantier pour comprendre ce que la filière bois a été capable de faire : Faire sortir de terre tout un village en seulement 3 ans !

© FCom_Gustave

Ce village des athlètes fera date dans l’histoire de la construction en bois en France, et peut-être dans le monde :
– Il prouve qu’il est possible de construire de manière plus vertueuse à grande échelle, avec une grande partie de bois
– Il démocratise le mode constructif en bois auprès du grand public, qui sait maintenant qu’un immeuble en bois est fiable, et même à la pointe de la technologie en matière de construction. C’en est la meilleure des publicités
– Il a mis en avant tous les avantages de la construction en bois, et notamment une rapidité d’exécution inégalable
– Il a permis des évolutions techniques et règlementaires cruciales pour faciliter la construction en bois
– Il a montré que la grande filière du bois sait maintenant s’organiser et répondre aux enjeux les plus grands
– Il a dopé le chiffre d’affaires des entreprises de la filière, leur permettant d’investir et de se former aux enjeux de demain

Et bien sûr, il est question de la face émergée de l’iceberg : les ouvrages sportifs.

Ces JO se voulaient sobres. En matière de construction des ouvrages sportifs, le seul bâtiment de grande envergure aura été le centre aquatique, à la structure exceptionnelle qui a beaucoup fait parler d’elle.
Mais les jeux auront également été le déclencheur de la mise en construction d’une multitude de petits équipements.

Chez GUSTAVE, nous avons notamment pu effectuer les études d’Exécution de plusieurs équipements , commandés à l’occasion des JO, mais structurants à long terme pour la pratique durable d’activités sportives.

C’est le cas notamment des 3 passerelles en bois du parcours VTT Cross Country, qui a vu le sacre de Pauline Ferrand-Prévôt. Ces passerelles ont été calculées par GUSTAVE pour le compte de Cimes Event. Elles feront désormais partie du paysage sur la colline d’Elancourt, pour le plaisir des VTTistes.

Toujours dans le giron des 2 roues, nous avons eu la joie de regarder le triplé historique en BMX, grâce à la performance de Joris Daudet, Sylvain André et Romain Mahieu. Et bien ces athlètes se sont élancés depuis une rampe en structure bois, montée par Driollet Charpente qui en a confié à GUSTAVE les études d’EXE et Plans d’Atelier. Même équipe pour les vestiaires et club house du site BMX.

C’est donc une vraie médaille d’or que l’on peut attribuer à la filière bois française, avec peut-être même le record du monde.
Tous ses acteurs ont su se relever les manches, mettre en place des process communs et avancer de concert pour réussir un pari qui rendait beaucoup d’acteurs du bâtiment sceptiques. Tous ont prouvé que la France était encore capable de grandes choses lorsqu’elle se mobilise, exactement comme quand le monde entier regardait Paris avec admiration lors de certaines expositions universelles du XIXe siècle…
Charge à nous tous, grand public, collectivités et professionnels du bois, de savoir exploiter cet héritage et cette performance pour continuer à changer nos habitudes constructives vers la voie de la décarbonation.

Plus personne ne pourra dire « C’est trop ambitieux »… La preuve ? Nous avons gagné Les JO du bois !

GUSTAVE Ingénieur du Bois